Disklêriadurioù war ar brezhoneg

Er bajenn-mañ e vo kavet testenioù hag arroudoù eus disklêriadurioù pe destennoù bet distaget pe skrivet gant pennadurezhioù evit difenn pe dagañ ar brezhoneg.


An abad Grégoire

Bertrand Barèrere

Auguste Romieu

Émile Combes

Anatole de Monzie

Georges Pompidou

Valéry Giscard d’Estaing

Jean-Pierre Chevènement

1794 kemmañ

« Ainsi disparaîtront insensiblement les jargons locaux, les patois de six millions de Français qui ne parlent pas la langue nationale car, je ne puis que trop le répéter, il est plus important qu'on ne pense en politique d'extirper cette diversité d'idiomes grossiers qui prolongent l'enfance de la raison et la vieillesse des préjugés. »

  • Disklêriadenn an abad Grégoire (1750-1831) d'an 10 a viz Mezheven1794 dirak Poellgor ar C'helennerezh Foran[1] enep ar yezhoù ha rannyezhoù komzet e Frañs[2].
+

« Mais au moins on peut uniformer le langage d’une grande nation, de manière que tous les citoyens qui la composent, puissent sans obstacle se communiquer leurs pensées. Cette entreprise, qui ne fut pleinement exécutée chez aucun peuple, est digne du peuple français, qui centralise toutes les branches de l’organisation sociale, & qui doit être jaloux de consacrer au plutôt, dans une République une & indivisible, l’usage unique & invariable de la langue de la liberté. »

  • Disklêriadenn an abad Grégoire en e « Rapport sur la Nécessité et les Moyens d'anéantir les Patois et d'universaliser l'Usage de la Langue française », anavezet evel Rapport Grégoire[3].
+

« Combien de dépenses n'avons-nous pas faites pour la traduction des lois des deux premières assemblées nationales dans les divers idiomes de France ! Comme si c'était à nous à maintenir ces jargons barbares et ces idiomes grossiers qui ne peuvent plus servir que les fanatiques et les contre-révolutionnaires !
Le Fédéralisme et la superstition parlent bas-breton, l’émigration et la haine parlent allemand, la contre-révolution parle l’italien (le corse), et le fanatisme parle basque. »

  • Disklêriadenn Bertrand Barère (1755-1841) d'ar 27 a viz Genver 1794 en anv Poellgor ar Silvidigezh Publik a-enep ar yezhoù ha rannyezhoù komzet e Frañs [4].

1831 kemmañ

« [Il faut] par tous les moyens possibles favoriser l'appauvrissement du breton, jusqu'au point où, d'une commune à l'autre, on ne puisse pas s'entendre [...] Car alors la nécessité de communication obligera le paysan d'apprendre le français. Il faut absolument détruire le langage breton. »

  • Lizher gant prefeded Penn-ar-Bed hag Aodoù-an-Hanternoz da vodiern an Deskadurezh evit goulenn ma vo kaset war-raok disleberidigezh ar brezhoneg.
+

« Multiplions les écoles, créons pour l'amélioration morale de la race humaine quelques-unes de ces primes que nous réservons aux chevaux ; faisons que le clergé nous seconde en n'accordant la première communion qu'aux seuls enfants qui parleront le français... »

  • Auguste Romieu (1800-1855), isprefed Kemperle, er Revue de Paris niv. XXX.

1837 kemmañ

  • Diwar c’houlenn enseller ar skolioù kentañ derez eo kondaonet ar skolaer Guillaume Marcel d'un dell-gastiz evit bezañ digoret ur skol e-maez lezenn. Kelenn a rae brezhoneg d'e skolidi e Lokournan.

1845 kemmañ

« Surtout rappelez-vous que vous n'êtes établis que pour tuer la langue bretonne. »

  • Isprefed Penn-ar-Bed da skolaerien an departamant.

1846 kemmañ

« C'est en breton que l'on enseigne généralement le catéchisme et les prières. C'est un mal. Nos écoles dans la Basse-bretagne ont particulièrement pour objet de substituer la langue française au breton... »

  • 21 Du : lizher gourdrouzus a-berzh prefed departamant Aodoù-an-Hanternoz da eskob Sant-Brieg ; rebech a ra dezhañ ar c’hatekiz hag ar pedennoù e brezhoneg en eskopti.

1890 kemmañ

« ...il semble que les prêtres qui [...] devraient avoir à cœur de seconder les instituteurs publics et d'aider à la diffusion de la langue nationale, s'appliquent, au contraire, à maintenir des coutumes qui, ainsi que l'expérience ne l'a que trop montré, peuvent n'être pas sans danger au point de vue de l'unité française... »

  • 30 Here : lizher a-berzh Charles Dumay, Rener al lidoù relijiel [5] da brefeded an departamantoù ma komzer ur yezh all disheñvel diouzh ar galleg.

1897 kemmañ

« Un principe qui ne saurait jamais flêchir : pas un mot de breton en classe ni dans la cour de récréation. »

  • Disklêriadur an enseller akademikel Dosimont.

1902 kemmañ

« Vous m'aves rendu compte [...] de l'espèce de ténacité que met un grand nombre des titulaires ecclésiatiques de votre département à donner l'instruction religieuse, y compris le catéchisme, en dialecte breton. Il est incontestable que le budget des Cultes n'est voté par les Chambres que pour la rémunération, en dehors, bien entendu, de toute la partie liturgique des offices religieux, de services fait dans notre langue nationale... »

  • 29 Gwengolo : kelc’hlizher Émile Combes, maodiern an Diabarzh hag al lidoù relijiel, da brefeded an departamantoù brezhoneger.

1903 kemmañ

« ... Faisons que le clergé nous seconde en n'accordant la première communion qu'aux seuls enfants parlant le français. »

  • An enseller akademikel Dantzer en un danevell kaset da guzul-departamant ar Mor-Bihan.

1905 kemmañ

« dialecte », « barbare relique d'un autre âge »

  • Ar brezhoneg, hervez maodiern ar C’helenn Publik.

1909 kemmañ

 
Pierre-Paul Guieysse
  • Pierre-Paul Guiyesse, kannad ar Mor-Bihan, a c'houlenn digant maodiern an Deskadeurezh ma vije kelennet er brezhoneg e skolioù Breizh-Izel. Nac'h a ra ar maodiern, war zigarez ma vije kement-se "aesaat an disrannouriezh e Breizh" (« favoriser le séparatisme en Bretagne).

1922 kemmañ

« Ce sont des Français qu'il faut pour franciser les Bretons, ils ne se franciseront pas tout seuls. »

  • I. Carré, enseller hollek, en e Méthode de language
+

« La langue bretonne, cette vaincue qui n'a pas su créer un chef-d'œuvre et qui va nécessairement s'effacer, comme s'effacent et meurent les vieilles choses usées. »

+

« Le maintien de la langue bretonne n'est pas simplement une erreur, c'est un double mal pour la France et la Bretagne. C'est un mal pour la France dont cette survivance retarde l'unité et amoindrit par contre-coup le pouvoir d'expansion et de rayonnement. C'est un mal pour la Bretagne qu'elle prive d'hommes qui eussent été utiles et glorieux. »

+

« Je crois impossible, absolument impossible, et absolument inutile d'enseigner le beton dans les écoles primaires, les collèges et les lycées. »

+

« Un jour viendra, nous l'espérons, où tous les Bretons sauront écrire et parler le français ; ce jour-là la langue bretonne aura vécu. ».

1925 kemmañ

« Pour l'unité linguistique de la France, il faut que la langue bretonne disparaisse.

  • 19 Gouere : Anatole de Monzie, maodiern an Deskadurezh. [6]

« [...] le dialecte local [ne] puisse servir à enseigner le français. ».

  • 14 Eost : Anatole de Monzie en ur c’helc’hlizher.

1937 kemmañ

 
An abad Desgranges

« Le mouvement en faveur de l'enseignement du breton prend ainsi peu à peu l'allure d'un véritable plébiscite. [...] On peut dire qu'à l'heure actuelle dans son immense majorité la Basse-Bretagne est gagnée au principe de l'enseignement du breton. »

  • An abad Jean-Marie Desgranges (1874-1958), kannad ar Mor-Bihan, dirak Kambr ar Gannaded da-heul labour al luskad Ar Brezoneg er Skol.

1947 kemmañ

« Comme vous le savez, il y a plusieurs dialectes bretons (77 variétés d'après l'Atlas linguistique de Basse-Bretagne de P. Le Roux) et plusieurs orthographes ; il serait donc difficile de mettre au point un breton "moyen" susceptible d'être transcrit et enseigné. »

  • 3 Mae : respont dre skrid kabined ministrerezh an Deskadurezh Stad da brezidant Kevread ar C’helc’hioù Keltiek diwar-benn ar c’helenn brezhonek.
+

« la situation des instituteurs dans les régions bretonnantes [est comparable] à celles des instituteurs français en Algérie : leur tâche est d'assimiler à tout prix la population. »

  • Marcel-Edmond Naegelen, maodiern an Deskadurezh Stad, e ti-kêr Roazhon dirak dileurierezh ar bodad enklask skolveuridi eus Kembre.

1961 kemmañ

« Eh bien, ici, depuis quatre ans, il n'y a plus de problème ; car nous n'avons pas reçu un seul enfant parlant breton. D'ailleurs notre devoir était d'être intransigeant et de ne parler jamais qu'en français. L'enfant doit s'adapter. »

  • 29 Meurzh : ur skolaer eus en Uhelgoad ar ar skinwel gall.

1969 kemmañ

« Si la volonté des Français me porte à la présidence de la République, je ferai en sorte que cette défense des traditions et cultures régionales bénéficie d'un réel appui des pouvoirs publics... Auvergnat, donc Occitan, je suis particulièrement sensible à tous les efforts qui sont consentis pour sauvegarder les traditions linguistiques et culturelles de nos provinces et pays. »

  • 10 Mezheven : an danvez prezidant gall Georges Pompidou o respont da c’houlenn ar gevredigezh Défense et promotion des langues de France.

1972 kemmañ

« Il n'y a pas de place pour les langues régionales dans une France destinée à marquer l'Europe de son sceau. »

1973 kemmañ

« Il s'agit de savoir si un enseignement généralisé d'une langue régionale durant toute la scolarité secondaire a un caractère de nécessité, voire d'utilité, compte tenu de ses conséquences possibles sur l'équilibre général des enseignements, l'apprentissage des langues vivantes, la pratique correcte de la langue française. »

  • Joseph Fontanet, maodiern an Deskadurezh Stad, da-heul ur goulenn savet gant ar c’hannad sokialour Louis Le Pensec a-zivout kelenn ar brezhoneg e skolioù ar c’hentañ-derez.

1974 kemmañ

 
Georges Marchais

« Oui, les langues régionales doivent vivre là où elles correspondent à une réalité historique et sociale. Et c'est le cas de la Bretagne. »

+

« J'ai pris connaissance avec une particulière attention de vos remarques ou suggestions visant à revaloriser une part non négligeable de notre patrimoine historique et culturel et qui donc, à cet égard, m'apparaissent intéressantes. La diversité des cultures, des hommes des caractères, des paysages est en effet une des richesses de la France ; il est manifeste cependant que le respect de cette diversité ne peut être réel que si rentre bien clair dans tous les esprits le postulat fondamental de l'Unité Nationale. Toute mesure ou action qui se fixerait un autre objectif ou ne viserait pas l'enrichissement global du patrimoine culurel de la France serait condamnée par l'évolution du monde moderne. »

  • 29 Ebrel : respont dre skrid an danvez prezidant Valéry Giscard d'Estaing da c’houlenn ar gevredigezh Défense et promotion des langues de France.
+

J'ai moi-même écrit clairement et à plusieurs reprises que je déplorais la destruction des cultures minoritaires. Je pense que toutes les formes de bilinguisme sont à encourager. Cela signifie qu'en cas d'élection à la présidence de la République, je soutiendrai les efforts visant à préserver les identités collectives diverses des citoyens français (...) Je pense que la présence de cultures diverses sur le territoire français est une richesse et qu'il faut lutter contre leur uniformisation. »

  • 30 Ebrel : respont dre skrid an danvez prezidant François Mitterrand da c’houlenn ar gevredigezh Défense et promotion des langues de France.

1981 kemmañ

 
François Mitterrand

« Le temps est venu d'un statut des langues et cultures de France. Le temps est venu de leur ouvrir grandes les portes de l'école, de créer les sociétés régionales de radio et télévision permettant leur diffusion, de leur accorder toute la place qu'elles méritent dans la vie publique. 

  • 14 Meurzh : an danvez prezidant François Mitterrand en Oriant.

1985 kemmañ

« On ne rendra pas service aux jeunes en leur apprenant des langues qui ne leur ouvrent aucune perspective. »

1990 kemmañ

« ...il n'apparaît pas souhaitable de permettre à des personnes parlant couramment notre langue nationale de s'exprimer devant les juridictions dans une langue régionale. Chacun s'accorde en effet à reconnaître qu'une langue commune constitue le réel ciment de l'unité nationale. »

  • 23 Ebrel : Pierre Arpaillange, maodiern ar Justis, en e respont da gannadez Montroulez, ar sokialourez Marie Jacq (1919-2014), diwar-benn implij ar brezhoneg el lezioù-barn.

1992 kemmañ

« Je rends hommage à l'école laïque et républicaine qui a souvent imposé le français avec beaucoup d'autorité - il fallait le faire - contre toutes les forces d'obscurantisme social, voire religieux, qui se manifestaient à l'époque. Je suis également heureux que la télévision ait été un facteur d'unification linguistique. Il est temps que nous soyons français par la langue. S'il faut apprendre une autre langue à nos enfants, ne leur faisons pas perdre leur temps avec des dialectes qu'ils ne parleront jamais que dans leur village : enseignons leur le plus tôt possible une langue internationale ! »

  • 13 Mae : ar c’hannad mirour Robert Pandraud (1928-2010) a-c'houde ma voe e degaset un enkemmad e mellad 2 Bonreizh Frañs hag a lakaas ar galleg da vezañ yezh ar Republik, e-ser un diviz diwar-benn Feur-emglev Maastricht.

Mammennoù kemmañ

Notennoù kemmañ

  1. Comité d'Instruction Publique.
  2. (fr) La guerre aux patois. Kavet : 16 Du 2022.
  3. (fr)Wikisource
  4. (fr) La langue bretonne et le droit français. Kavet : 16 Du 2022.
  5. Directeur des cultes
  6. Diasur eo koulkoude eo bet graet an disklêriadur gant ar gerioù-se end-eeun ; marteze eo bet adaozet un tamm ar c'homzoù gant ar gelaouenn Breiz atao.